Initialement construit à partir de 1993 en quelques exemplaires en Nouvelle Zélande et Australie sur un plan de l’architecte Greg Young, le Bull 7000 a été ensuite produit par le chantier anglais Topper, qui en a vendu une cinquantaine d’exemplaires. White Formula, puis Parker Boats ont pris le relais, portant la production totale en Europe à un peu moins d’une centaine d’exemplaires, sortis entre 1995 et 2003.

Le Bull 7000 a été malheureusement très peu diffusé en France malgré un concept séduisant, arrivant au moment où le J80 était choisi pour remplacer le First Class 8 comme monotype de régate « standard ».

Caractéristiques

Longueur : 7.50 m
Longueur à la flottaison : 7.40 m
Voilure au près: 33.00 m²
Spi: 59.00 m²
Déplacement : 1100 kg dont 375 kg de lest
Tirant d’eau : 1.70 m, et 0.50m quille relevée

Coup de cœur

Encore aujourd’hui, 25 ans après sa sortie, le Bull 7000 est toujours un voilier unique en son genre.
Proposant sans complexe des solutions innovantes, son concepteur n’est pas loin d’avoir atteint le compromis idéal entre performance, ergonomie, transportabilité et habitabilité…
Son nom (« taureau » en anglais) lui vient de la paire de cornes qu’il arbore de part et d’autre de l’étrave. Elles permettent, à l’aide de bouts renvoyés jusqu’au cockpit, d’orienter au vent le long bout-dehors afin de limiter la dévente du spi asymétrique par la grand-voile aux allures les plus abattues, et d’offrir à celui-ci une plage d’utilisation équivalente à celle d’un spi symétrique.
Lorsqu’il n’est pas utilisé, le bout dehors coulisse et vient se ranger le long du livet de pont, toujours grâce à ses possibilités d’angulation.
Avec un spi asymétrique de 59 m2 et un poids maîtrisé (1100 kg grâce à une construction en sandwich avec une âme en mousse Divinycell), le Bull 7000 autorise de belles glissades au planning. Dépasser les 12 nœuds « en ballade » et 15 nœuds en régate n’a rien d’exceptionnel.

Un cockpit original

L’ergonomie du cockpit est prévue pour la navigation « sportive ». L’équipage peut à s’installer au rappel sur l’hiloire, et il profite alors d’une sangle dorsale à la place de la filière et de cales pieds pour ne pas glisser.
Mais le Bull 7000 est aussi facile à mener en équipage réduit.
Winch unique et bloqueurs étant centrés sur l’axe longitudinal du rouf, les drisses et autres bouts se rangent dans une grande « baille à bouts » très pratique et directement moulée avec le pont.
L’immense rail d’écoute de grand-voile qui traverse tout le cockpit, hiloires comprises, permet un réglage précis de la grand-voile. Sa présence n’entrave aucunement la circulation car il se fond dans l’imposant bridge deck qui occupe tout l’avant du cockpit.
Cependant la présence de ce bridge-deck ainsi que celle des cale-pieds en inox n’arrangent pas le confort, la circulation et la capacité d’accueil des bancs du cockpit.

Pour le rangement, on dispose d’un grand coffre étanche à tribord tandis que le banc bâbord abrite un autre coffre qui, une fois ouvert (en pivotant sur ses charnières vers l’avant) permet de stocker un petit moteur hors-bord 2T. Ce dernier, monté sur une chaise basculante, n’a même pas besoin d’être retiré de son support. D’un point de vue centrage des poids, esthétique et sécurité anti vol, cette solution est remarquablement astucieuse.
Dernière originalité, la présence de deux descentes pour accéder à la cabine. Dues au puits de quille central assez reculé, elles apportent en fait facilité de circulation, luminosité, aération, et assises supplémentaires face à la marche.

Un intérieur astucieux et très logeable pour sa taille

Le génie du Bull 7000 est d’avoir réussi à concilier les contraintes d’un sportboat de régate transportable et le confort d’un petit croiseur côtier. Une fois descendu à l’intérieur par l’une des deux descentes, chacune encadrant le puits de dérive qui se fait ainsi plus discret en termes de circulation, on découvre un carré très avancé se transformant le soir venu en grande couchette double.
Quatre à six adultes peuvent s’installer autour de la table, ceux situés le plus à l’avant risquant néanmoins de manquer de hauteur sous le rouf.
La partie centrale peut accueillir un bloc cuisine/évier d’un côté du puits de quille et un WC chimique prend place sous l’une des marches de descente.
Enfin, à l’arrière, une grande couchette double profite de l’espace dégagé par le bridge deck.

Sur la route

Avec seulement 2m45 de large et son poids de 1100 kg, le Bull 7000 est transportable sans problème par la route.

Presentation

A handful of the 7.5 m Bull 7000 – a Greg Young design – was initially built from 1993 on and sold in New Zealand and Australia. The English shipyard Topper took over with around 50 boat produced from 1995 on. White Formula and Parker Boats then built a few additional units till 2003 topping up the overall European production to slightly less than a hundred hulls. Despite a clever design and a wide range of usage, she suffered from competition from contemporary “pure” sport boats like the Melges 24 or the J80 which became successful monotypes, crowding out the Bull 7000.

Even today 25 years after she was designed, the Bull 7000 is still a masterpiece, very unique and very well thought out. Implementing very innovative solutions, the designer is close to have achieved the best possible trade-off between performance, ergonomics, transportability and habitability. The Bull 7000 name comes from the pair of horns on both sides of the bow. These horns are used to steer upwind the very long bowsprit through lines going to the cockpit, thus avoiding to mask the large asymmetric spinnaker when downwind, and providing deeper running angles similar to a symmetric spinnaker. Thanks to a 59 m2 asymmetric spinnaker, a controlled mass (1100 kg due to a sandwich structure with a Divinycell foam core) and a hull quite flat aft, the Bull 7000 planes easily and allows nice surfing when reaching. Exceeding 12 knots when strolling and 15 knots when racing is quite common.

The cockpit is designed for sport sailing. When racing the crew can sit on the rail and benefit from back straps and footholds. But the Bull 7000 is also easy to sail short or single handed, and spinnaker is set, jybed or retrieved without leaving the cockpit. Central winch is used for halyard and sheets that are stored in the moulded halyard bin below the winch. The large mainsheet traveller crosses the full cockpit width to control the mainsail twist. It is set on the bridge deck and does not hamper circulation. However this bridge deck and the footholds somehow limit seating space and circulation in the cockpit.

There is plenty of stowage inside, a huge storage locker on the starboard side of the cockpit and a clever port locker allowing outboard engine – fitted to a special bracket – to be pivoted on into locker from drive position, thus moving weight forward and down. The two companion ways on each side of the keel case are very convenient for crew movements, provide extra light and ventilation to the cabin, and propose two additional seats facing forward.

The Bull 7000 combines in an amazing way the constraints of a transportable racing sport boat and the comfort of a small coastal cruiser, and accommodates decently a crew of four for cruising. Inside, the forward wardroom can be turned into a large twin bunk. Four to six adults can sit around the table, however with a limited headroom for those seated most forward. The central area has a built in sink and stove as well a room for a coolbox on one side of the keel case, and a chemical toilet is placed in one of the port companion way steps. Another large double bunk sits aft under the bridge deck.

Specifications :

Length : 7.50 m

Water line length : 7.40 mSail area : 33.00 m²

Spi : 59.00 m²

Displacement : 1100 kg including 375 kg ballastDraft : 1.70 m, and 0.50m keel up